Carnet de grossesse

Comment bien vivre son premier trimestre de grossesse – Partie 2

Ah le premier trimestre de grossesse ! Un mélange entre joie intense et anxiété ! 3 longs mois à devoir taire cet événement alors qu’on a envie de l’annoncer à la terre entière. Dans un précédent article, je vous parlais d’une partie de mon vécu ainsi que mes conseils pour bien vivre cette étape clé qui dure tout de même un tiers du temps total. Je reviens aujourd’hui avec la suite de mes conseils notamment sur les fameux changements alimentaires, sur la gestion de l’inquiétude, des proches, de son travail mais également de son amour grandissant pour son bébé. Ce qu’il faut se dire, c’est que ce trimestre s’achève par la plus belle des récompenses : l’échographie T1 🙂 .

Gérer les changements alimentaires

Lorsque vous verrez votre médecin ou votre sage femme, vous allez entendre parler de deux bêtes noires : la listériose et la toxoplasmose. Je suis sure que vous avez déjà entendu parler de la toxo, véritable ennemi de la femme enceinte. Lorsque j’ai réalisé mon analyse sanguine, j’étais quasiment sure du résultat. Ben oui, petite, je jouais dans la terre toute la sainte journée (la douce époque où les liquides anti-bactériens n’existaient pas 😉 ), c’était donc une évidence de l’avoir contracté au moins une fois dans ma vie. Sachez que pour être immunisé contre la toxo, il suffit de l’avoir eu une seule fois. Et là, annonce des résultats… Je ne l’ai jamais eu ! #loose.

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Au final, avoir eu ou non la toxoplasmose ne change pas grand chose sur les restrictions alimentaires. En effet, une seconde petite maladie embête bien la femme enceinte : la listériose. Et celle-ci, c’est pour tout le monde, pas moyen d’y être immunisé. On n’y est même plus sensible enceinte (le système immunitaire défaillant, toussa toussa 😉 ).

Ok, mais concrètement, ça veut dire quoi ? Que les 15 prochains jours, tu vas les passer à scruter chaque plat et à faire des recherches sur internet pour savoir ce que tu peux manger ou non. En gros, tu diras adieu aux steaks tartares mais également aux viandes à point (bouhouhouhou) et aux poissons mal cuits, tu diras adieu aux rillettes, au saucisson et à toute la charcuterie crue (oui, même si tu es immunisée contre la toxo). Tu ne verras plus d’œufs coques, tes omelettes ne seront plus baveuses et tu diras au revoir aux mousses et aux gâteau super fondants, tu ne mangeras plus non plus de fois gras (franchement, je me rêve d’une tranche là 😉 ). Et, oh malheur !, tu ne mangeras que du fromage pasteurisé auquel tu enlèveras tout de même la croûte, surtout si celle-ci est fleurie. Bref, quand tu es gourmande, tu pleures 😉 .

Couple d'amoureux

Ce à quoi tu échapperas si tu es immunisé contre la toxoplasmose, c’est de vinaigrer tous tes légumes voire même tes fruits avant de les manger, tu pourras donc avaler une bonne salade au restaurant, chose que je ne peux plus faire. Tu n’auras pas non plus une prise de sang mensuelle pour vérifier qu’entre temps, tu n’as pas contracté le méchant parasite. Et c’est tout. Finalement, ne pas être immunisé ne fait pas une grosse différence.

Prépares-toi à arpenter internet en vue d’information, à douter, à pleurer parfois et à jeter une partie de ton repas à la poubelle. Tu trouveras également des informations contradictoires : « oui tu peux manger du Saint Albray », « Le Saint Albray est FOR-ME-LLE-MENT interdit ». Moui, alors c’est un fromage pasteurisé donc bon… Ok, la croûte est fleurie mais il faut l’enlever.

Sachez tout de même que très peu de cas de listériose chez la femme enceinte sont déclarés en France chaque année, mais, il suffit d’une fois, et les conséquences sur les fœtus sont très graves voire létales. Personnellement, je ne me sens pas de prendre le risque.

Gérer l’inquiétude

Au cours de ce trimestre, vous allez ressentir tout un tas de sensations inconnues. Des maux de ventre, des pertes vaginales,… Votre corps tout entier est en train de changer, et, devant cette expérience inédite et le fait que vous ne pouvez pas en parler à grand monde, vous pouvez vous sentir perdue.

Et puis, il y a l’angoisse de la fausse couche, cette épée de Damocles sur la tête. Car oui, une grossesse sur 4 se fini ainsi, et vous n’avez pas envie de faire partie de cette statistique. Je ne vais pas vous mentir, j’étais ultra angoissée d’en faire une. 25%, c’est un chiffre énorme ! Et j’ai fait l’erreur de trainer sur internet. Et là, chaque symptôme est un signe de fausse couche. J’ai lu une multitude de témoignages sur la question. Et, avec mes douleurs dans le bas du ventre, le fait que je ne puisse plus tousser ou éternuer sans avoir un mal de chien, mes décharges électriques dans l’utérus,… Je pensais au pire !

Mon baby bump à 18SA

Pourtant, sur ce quart de FC (Fausses Couches), une belle majorité arrive avant même le retard de règles. Ensuite, vous avez la formation du cœur. Entendre ce doux son de votre petit bébé est déjà une belle étape et vous écarte encore le danger. Et puis, plus on avance dans la grossesse et moins les risques sont forts. Pourtant, j’en ai vu à tous les stades du 1er trimestre. Il paraît que la majorité des FC ont lieux vers 11SA, lorsque le placenta prend le relais sur le corps jaune et que l’embryon devient un fœtus. Une fois passé se cap, 99% des grossesses se passent bien. Du coup, j’ai fêté cette étape intérieurement.

Et puis, j’avais toujours cette petite voix qui me disait que, des fois, le cœur pouvait s’arrêter sans aucun signe pendant plusieurs semaines. J’avais hâte d’être à la T1, l’échographie des 12SA, afin de savoir si mon bébé était en vie et si je pouvais souffler. Mais, une autre petite voix à commencé à me raisonner lorsque mon deuxième mois de grossesse était fini. Je me disais qu’il fallait que je fasse confiance à ce petit être et qu’après tout, ce n’était pas la majorité des grossesses qui se passaient comme ça. Ainsi, pourquoi voir le verre à moitié vide ? Et j’ai appris à laisser couler et profiter de mon dernier mois de ce trimestre de folie.

Mon conseil ? Déjà, parlez de votre petit secret à d’autres mums to be. Elles sauront vous rassurer. N’hésitez pas à leur faire part de vos inquiétudes, même les plus ridicules à vos yeux. Parce qu’au final, aucune question n’est bête. Et surtout… Fuyez Internet et encore plus les forums !!!!

Gérer l’amour grandissant que l’on ressent pour son bébé

C’est quelque chose qui n’est vraiment pas évident à gérer. En effet, au cours de ce premier trimestre de grossesse, vous serez partagée entre l’attachement pour ce petit être qui grandi en vous, mais également entre la peur de le perdre. Personnellement, je sentais bien que mon amour pour mon bébé grandissait de jour en jour, d’étape en étape, avec des moments comme entendre les battements de son cœur, mais une part de moi s’est interdit de trop me projeter. À partir du troisième mois, j’ai réellement profité de mon enfant et j’ai commencé à réfléchir à comment serait notre vie d’ici début Octobre.

Je pense qu’il est normal de s’attacher à ce petit être qui vit en nous, malheureusement, même si on souhaite se protéger en cas de fausse couche, une part de nous l’aime déjà. Nous ne pouvons rien n’y faire et, si cela ne se passe malheureusement pas au mieux, alors, ce sera une grande épreuve, un réel deuil de cet enfant auquel on s’est attaché.

Gérer les proches

Ah les proches ! Mince affaire ! Que doit-on faire ? Leur cacher ? Le dévoiler à toute la famille ? Seulement à quelques élus ? C’est un choix très personnel. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse en fait. Je vous conseille de ne pas cacher votre grossesse à tout le monde. En effet, vous aurez besoin de soutien dans les moments de doute et admettons qu’il y ait un problème, voulez-vous vraiment que personne ne puisse vous soutenir ? Je ne suis pas sure que ce soit la meilleure idée.

Annonce de la grossesse

Personnellement, nous l’avons annoncé à nos parents assez vite. J’étais enceinte de 1 mois tout pile. Ainsi, c’était 15 jours après l’avoir su. Pourquoi ? Parce que ma maman allait se faire opérer et que j’avais envie de lui donner ce rayon de soleil dans son quotidien avant ça 🙂 . Et ça a marché ! Elle était tellement ravie. Et puis, j’avoue que pouvoir lui en parler était un réel soulagement.
Ma meilleure amie et une amie très proche qui étaient enceintes toutes les deux l’ont su le jour du test 😉 . Il fallait bien que je crie mon bonheur à quelqu’un et c’était des personnes qui étaient passées par là peu de temps avant. Elles ont été d’un soutien indéfectible et je les en remercie (coucou l’angoisse du soir d’avoir mangé un poisson pas assez cuit 😉 ).
Enfin, nos meilleurs amis ont été mis au courant lorsque nous avons entendu le cœur de Minhibou.
Pour la famille, nous leur avons annoncé après l’échographie T1, soit à 14 SA.

Gérer au travail

Travail et grossesse… Encore une mince affaire 😉 . Je ne vais pas vous mentir, c’est un petit peu la galère. Entre les nausées, l’épuisement qui fait que vous vous endormez sur votre bureau ou en réunion (oui, j’ai dormi en réunion autour d’un petit bureau, ce qui n’est pas passé inaperçu), les sautes d’humeur (coucou la crise de pleurs dans le service) et vos rendez-vous à caler, il est un petit peu compliqué de cacher sa grossesse au travail. Mais rien n’est impossible. Vous n’êtes pas tenu de les mettre au courant de suite (voire même pas du tout, mais bon, je trouve que c’est normal d’en informer son employeur à l’issue de son premier trimestre).

Sachez qu’en parler à votre entreprise présente des avantages : selon les conventions collectives, vous aurez le droit à une réduction de travail dès le 3ème mois. J’ai personnellement 1h de moins à faire par jour, payée en temps plein. Cela m’a permis de passer de 39h à 34h semaine. Je peux vous dire que je sens la différence. Enfin vous pouvez prendre sur votre temps de travail pour vous rendre aux différents examens obligatoires : les 3 échographies et les visites mensuelles de suivi de grossesse chez votre praticien.

De mon côté, j’ai informé à contrecœur mes supérieurs avant mon échographie T1. En effet, pour un projet, je devais me rendre dans une pièce réglementée contenant des produits radioactifs, donc formellement interdite aux femmes enceintes. Ainsi, j’ai dévoilé mon secret plus tôt que prévu.

À vous de voir quel est le moment opportun pour vous. Faites-le au feeling et selon les besoins de votre entreprise. Si vous avez des soucis de santé, il faudra peut-être en parler rapidement à vos supérieurs.

L’échographie du premier trimestre

Ça y est ! L’heure de l’échographie du premier trimestre a sonnée. Le graal ! À l’issue de cet examen, si tout va bien, vous pourrez annoncer votre grossesse 🙂 . Les risques de fausse couche seront quasiment partis, le deuxième trimestre vous tend les bras 🙂 . Vous la passerez entre 11SA et 13SA. Idéalement, le mieux est de la passer à 12. Certains centres demandent que vous ayez déjà passé une première échographie de « pré »-datation afin d’être sûrs de la semaine où caler la T1. Elle a un triple but : dater légalement, une bonne fois pour toute, votre grossesse, vérifier que bébé va bien, qu’il bouge correctement, que le placenta et la poche des eaux sont normaux, et déterminer le risque de trisomie 21 à l’aide de la mesure de la clarté nucale.

Cette échographie est, à ce jour, ma préférée. Je l’ai trouvé magique. 3 semaines après celle de « pré »-datation, j’ai vu un bébé ultra bien formé, avec des petits bras et des petites jambes, des pouces opposables, des petit pieds tout mignons. Notre Minhibou bougeait beaucoup, lançait ses petits bras en l’air, c’était adorable ! Un vrai mini humain. Attendez-vous à tomber en amour de votre petit trésor ! La grossesse fut redatée à l’aide d’un logiciel qui calcule la date de grossesse en fonction des mesures du bébé. Ils s’arrangent pour que celui-ci soit pile dans la moyenne des courbes. Ainsi, ma date présumée d’accouchement a été avancée de 5 jours. Elle restera la date officielle transmise à la sécurité sociale et inscrite dans mon dossier de maternité. Toutes les mesures ont été ensuite prise, notamment celle, importante, de la clarté nucale. Nous avons également pu entendre de nouveau le cœur de notre enfant. Tout allait bien ! Ouf, nous pouvions souffler. À l’issue de cet examen, vous devrez réaliser, sous deux jours, une prise de sang pour faire un tri-test. Ce test permet de calculer un risque d’avoir un enfant trisomique sous forme de ration (1/50, 1/10000,…) en fonction de la mesure de la clarté nucale, de votre âge et du taux d’une protéine dans votre sang.

Couple de futurs parents

Ne pensez pas au médical et profitez de voir votre petit bout de chou bouger dans tous les sens. C’est magique !
Ne vous étonnez pas si le médecin vous appuie fort sur le ventre, il a besoin d’observer au mieux votre enfant pour déceler un éventuel problème, et donc de le déplacer. De temps en temps, il vous fera passer l’échographie par voie endovaginale, il faut le savoir. Enfin, concernant l’astuce de boire beaucoup d’eau avant d’y aller, oubliez ! Les échographes sont maintenant assez puissants et ne nécessitent pas que vous vous torturiez comme cela. Il est même possible que ce soit gênant pour la lecture de l’image. Donc, ne vous imposez pas cette « souffrance » inutile 😉 .

Zoom sur le sexe du bébé : Vous êtes de nature curieuse ? Vous aurez tellement envie de savoir le sexe de votre babychou… Vous avez lu sur Internet (encore et toujours lui 😉 ), qu’il est possible de déterminer le sexe de votre enfant à l’aide du bourgeon. Alors oui, c’est une technique probable, et il est possible que le médecin vous donne une estimation. Mais attention, rien n’est sûr et cette méthode est plus que discutable, surtout dans le cas d’une « fille ». Pour résumer, chaque fœtus possède un bourgeon, comme une sorte de petite excroissance (et non, ce n’est pas un petit pénis comme le pense beaucoup 😉 ), il est présent chez la fille comme chez le garçon. Au fil des semaines, ce bourgeon va se redresser chez l’homme pour former le pénis, et régresser chez la femme. Il est donc dit que s’il est d’un angle supérieur à 30 degrés par rapport à la colonne vertébrale, vous attendez à priori un garçon, s’il est inférieur et surtout parallèle, vous attendez une fille. Moui, c’est plutôt mignon. Sauf que, dans le cas d’une fille, le bourgeon peut se redresser jusqu’à 14SA-15SA et dans le cas d’un garçon, suivant la position de bébé, celui-ci peut paraître perpendiculaire alors qu’en fait ce n’est pas le cas. Mieux vaut attendre les 17-18SA que les organes soient bien sortis pour être sûrs et vous éviter une éventuelle déception si vous aviez une préférence.

Je crois que j’ai fait le tour sur ce premier trimestre fort en émotions 🙂 . Je serai très curieuse de savoir comment vous avez vécu le vôtre 😉 . N’hésitez pas à venir me poser des questions si vous en avez besoin ou si vous avez des inquiétudes 😉 .

J’espère que cet article vous aura plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, à cliquer sur le petit cœur en bas à gauche et à me laisser un petit mot en commentaire.
Je vous dis à tout bientôt dans un nouvel article.
Muxu 🙂

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À propos de l’auteur

Maman de 2 garçons, je suis passionnée par la parentalité. je partage mes coups de coeur pour les enfants ainsi que des tips pour la vie quotidienne de tous les parents.

2 commentaires

  1. Clem a dit :

    Coucou 👋
    Comme à chaque fois, j’adore ton article. Je me reconnais tellement dans tes mots.
    Je dois accoucher début Octobre moi aussi. Tellement hâte de faire la plus belle des rencontres 😍
    J’ai l’impression que nous avons partagé le même 1er trimestre entre les inquiétudes et l’amour grandissant pour notre mini-nous !!
    J’ai comme toi (et je pense comme une grande partie des femmes enceintes) été voir sur internet dès le moindre doute concernant l’évolution de ma grossesse, c’est une chose à ne pas faire mais on le fait toutes. On a l’impression que le pire est en train d’arriver alors que ce n’est juste notre corps qui construit un petit être.
    En tout cas un grand MERCI pour ton article et pour ton soutien sur Instagram 😍

    1. Clem,
      Je te remercie vraiment pour ton adorable commentaire qui m’a vraiment fait chaud au cœur 🙂 . Ahhh les joies d’Internet 😉 . Comme tu dis, tu sais qu’il ne faut pas le faire mais… C’est plus fort que toi. Et après, bonjour les angoisses ! Je t’avoue que j’ai beaucoup désespéré mon mari la dessus 😉 . Jusqu’au jour où j’ai compris que c’était vraiment plus toxique qu’autre chose.
      Un prochain article du carnet de grossesse reviendra bientôt par ici 😉 . J’espère qu’il te plaira tout autant.
      Très belle soirée 🙂
      XoXo

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